mercredi 1 avril 2009

N'en rajoutez pas monsieur le président!

Ça a commencé la semaine dernière lors du discours de Quentin où le président de la république, devant un parterre de sympathisants prêts à lui lécher les pieds, a cru bon devoir justifier sa politique économique face à la montée de la contestation sociale. Mais ce qui est franchement dommage, c'est qu'en écoutant Nicolas Sarkozy, on avait l'impression d'entendre un discours de campagne : "Le mérite, l'excellence ce ne sont pas des gros mots". Bien sur que non grand dégourdi, même dans la bouche d'un socialiste ce ne serait pas une insulte. Depuis deux ans, le chef de l'Etat applique la maxime de Louis de Funes dans "Le grand restaurant", maxime qu'il a prononcé dès son installation au palais de l'élysée devant ses conseillers "je serai servile avec les puissants" - le paquet fiscal - et" ignoble avec les faibles" - après avoir répété avec outrance pendant la campagne présidentielle qu'il serait le candidat du pouvoir d'achat, il annonce non sans malice lors des voeux à la presse le 8 janvier 2008 : " les caisses son vides". Autrement dit : " Travaillez plus pour se gratter l'anus!".
Ça continue cette semaine avec une proclamation pour le moins étonnante" Si rien de concret n'est décidé, si aucune modification tangible ne sort de la réunion du G 20, je quitterai la conférence avant la fin" Mais pour qui se prend il notre président? Parce que depuis deux semaines, les salaires de certaines entreprises en difficulté prennent leurs dirigeants en otage, Nicolas Sarkozy estime qu'il doit se mettre au niveau, du cote des petites gens qui souffrent, qui désespèrent et/ou qui attendent avec impatience un changement profond du système capitaliste. Cependant, pour prendre un exemple, les paradis fiscaux regorgent de milliards de dollars - sous le contrôle des mafias russes et italiennes - qui servent à payer grassement les meilleurs sportifs de la planète. Si notre omni président pense, ne serait ce qu'une minute, que l'on va tout changer en 24 heures, il se trompe lourdement. Car comme le dit Alaistair Campbell, ancien conseiller en communication de Tony Blair dans son ouvrage" Tout se passe dans la tête". Et malgré les meilleurs volontés du monde, on ne pourra pas modifier nos comportements cupides et irresponsables en un claquement de doigts.
Pour un aussi haut responsable, il est choquant de se montrer aussi racoleur avec autant d'arrogance alors de grâce, Nicolas Sarkozy n'en rajoutez plus!!!

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